Lini s'était fait capturer par la marine. Il était à présent dans une cellule, son sac lui avait été confisqué. Il espérait que les marines, à cause de son poids, se brisent la colonne vertébrale ou des trucs du genre, mais non. Ils portèrent le sac jusque dans la pièce où ils rangent les armes des prisonniers. Le petit lapin regarda autour de lui. Ce n'était pas très joyeux comme endroit. Des murs de pierre, un sol en pierre, une fenêtre miniature avec des barreaux... Et une humidité terrible. Il avait également l'honneur d'avoir une sorte de matelas jaunâtre remplis de cafard qui devait lui servir de lit... Mais de toute façon, il n'était pas là en touriste. Il observa l'extérieur. Il s'approcha des barreaux qu'il agrippa des deux mains. Il vit des marines en uniforme bleu qui faisaient des allers-retours dans la pièce. On pouvait parfois entendre les autres prisonniers se plaindre, gémir, se révolter... Il y en avait de toute les sortes. Des pirates, des brigands, des escrocs,... Lini était le seul révolutionnaire. D'ailleurs, il devait bientôt être transféré dans une autre prison. Plus sécurisée. Plus propre aussi sans doute. Encore un privilège, vraiment. Cela faisait maintenant environ quelques heures que le lapin venait de se faire arrêter. Des marines lui avaient bondit dessus sans prévenir alors qu'il se promenait dans les rues de la ville. Il faut dire que son apparence ne le faisait pas passer inaperçu. Pourtant, avec sa petite taille... Mais bon, il n'y pouvait rien, même sous sa forme humaine il se serait fait repérer. On aurait plus dit une sorte de yéti aux longues oreilles qu'un homme. Cela n'aurait pas été mieux, et les marines auraient sans doute dut utiliser leurs armes. Ça aurait donc été pire. Normalement, selon les calculs de Lini, le garde devrait bientôt prendre sa pause. Il y aura donc un bref instant où la salle ne sera plus sous surveillance. Environ cinq minutes, le temps qu'un autre garde passe par là. Lini observait le marine. Il lui donnait le tournis à force de faire les cents pas dans la pièce. L'homme regarda sa montre, puis il se dirigea vers la sortie. Enfin ! Il ouvrit la porte, jeta un dernier coup d'œil aux prisonniers, et sortit. Le lapin tenta alors de passer entre les barreaux. Il dut forcer un peu mais... c'était facile. Vraiment des imbéciles ces marines... Cette prison était faite pour les humains, pas pour les lapins ! Ils auraient dut prévoir que ça allait se passer comme ça... Mais le problème, c'était pour rejoindre la sortie. Et récupérer le sac ! Quoique, il allait être en sécurité ici... Mais il y aurait un risque qu'ils s'en servent ensuite comme appât. Il faut donc le récupérer, et le cacher dans un endroit sûr ! Lini se dépêcha, mais sa sortie ne passa pas inaperçue. Quand ils virent l'évadé, les autres prisonniers se jetèrent littéralement contre les barreaux et lui demandèrent de les libérer. Ils étaient très bruyant, et cela risquerait d'alerter les gardes. Lini leur fit signe de baisser d'un ton, mais ils continuaient toujours de pousser des cris. Ils étaient vraiment pitoyable et pas très beau à voir. C'est alors que le révolutionnaire entendit la porte grincer. Il courut alors à tout vitesse et rentra à nouveau dans sa cellule. Un marine passa sa tête et passa rapidement en revue les cellules, interpelé par le bruit. Il fini par refermer la porte. Plus qu'une minute avant que le garde ne revienne ! Lini se dépêcha et sortit de sa cellule. Il commençait vraiment à se demander si il allait s'en sortir, vu qu'il y avait un garde derrière la porte. Il se dit alors que libérer les prisonniers n'était pas une si mauvaise idée que ça. Ils créeraient la panique et il pourrait en profiter pour filer. Lini vit les clés accrochées au mur. Elles étaient placée en hauteur, bien plus haut que lui, mais il pouvait sauter haut. Il fit un grand bon et attrapa le trousseau. Mais à présent, il fallait trouver quelle clé ouvrait quelle cage ! Il se dirigea vers la cellule voisine à la sienne et essaya toute les clés. Bien évidemment, dans ce genre de situation, c'est toujours la dernière qui fonctionne. Il ouvrit toute les autres cellules les une à la suite des autres, mais le temps de pause était fini. Il entendit alors les bruits de pas du garde qui revenait. Quel gâchis ! Il avait réussit à libérer tout le monde ! Il remit les clés en place et rentra dans sa cellule. Les autres prisonniers firent de même. Le garde entra. Il refit de nouveau quelques tours en sifflant. C'est alors qu'il remarqua que l'une des portes d'une des cellule était mal fermée. Il s'approcha de plus près pour voir cela quand soudain, le prisonnier qui était à l'intérieur ouvrit la porte violemment, ce qui assomma le marine. Tout les autres sortirent alors en hurlant, ce qui alerta le reste des marines de la prison. Quel discrétion... Le pirate qui avait assommé un marine prit son arme. Trois marines arrivèrent alors dans la pièce. Ils pointaient leurs armes vers les évadés, l'air paniqués, sans doute n'avaient-ils pas l'habitude d'une telle rébellion. Mais les criminels n'avaient pas peur, loin de là. De toute façon, s'ils ne se battaient pas, ils resteraient là pendant longtemps. Ils chargèrent l'ennemi comme des sauvage, les marines n'eurent même pas le temps de faire feu. Ils furent piétinés et repoussé en dehors de la pièce. Tout les prisonniers coururent alors dans ds directions différentes dans toute la prison. C'était le désordre. Les marines ne savaient plus où donner de la tête. Lini profita de la confusion pour s'évader. C'était facile avec sa petite taille: Il lui suffisait de passer entre les jambes des gens qui se battaient. Il passait inaperçu. Passer dans les angles mort, c'était sa spécialité. Très vite, il trouva la sortie. Mais quand il ouvrit la porte, il eut une surprise. Une dizaine de marines pointaient leurs fusils sur lui. Apparemment, ils étaient plus intelligents que prévu... Ils avaient envoyés des hommes à la sortie pour intercepter les prisonniers, et en si peu de temps ! Lini était fichu. C'est alors qu'un prisonnier sortit à son tour en tirant avec une arme. C'était celui qui avait assommé le marine tout à l'heure. Il avait les cheveux noirs en bataille et était habillé avec de vieux vêtements blancs très sales. Il avait l'air d'être assez vieux; quarante ans, voire cinquante. Son tir toucha l'un des marines qui s'écroula. Deux d'entre eux vinrent au secours du blessé, tandis que les autres firent feu. Lini profita encore une fois de la confusion pour s'enfuir. Il fit quelques bonds et courut à toute vitesse en essayant d'éviter les balles. Le prisonnier se fit mitrailler, mais d'autres sortirent et rejoignirent la bataille tandis que Lini s'éloignait. Au bout d'un moment, il s'arrêta. Il regarda derrière lui et vit que personne ne le poursuivait. La prison était loin à présent, il était de nouveau en ville. Il regarda autour de lui et vit des gens qui se demandaient ce qui se passait. L'information était déjà arrivée jusqu'en ville. Vraiment, tout va vite aujourd'hui... Mais, le lapin ne risquait-il pas de se faire repérer ? Il devait quitter l'île, et récupérer son sac ! Mais avec la bataille qu'il y avait dans la prison, ce ne serait pas simple... Il réfléchit à un plan. Au bout d'un moment... eh ben non, il ne trouva pas de plan digne de ce nom. Il se dit que le seul moyen, c'était de foncer dans le tas, prendre son sac et s'enfuir. C'est alors qu'il vit un marine passer en courant. Il tenait un escargophone. Lini entendit très clairement le marine dire qu'il arrivait pour aider à remettre en cellule les derniers prisonniers. La baston était déjà finie ? Incroyable... Le révolutionnaire aurait crut que cela aurait duré plus longtemps ! Il n'avait plus le choix: Il devait y aller maintenant ! Il prit sa forme animale, qui est celle d'un lapin normal avec un pompon rouge et des ailes rouges... Bon, pas si normal que ça en fait, surtout avec sa robe... Il courut alors à toute vitesse vers la prison en faisant des bonds en zigzag. Il arriva donc très vite à la prison et vit que des marines quittaient la prison pour emmener des blessés en ville. Il se cacha alors dans les buisson, toujours en forma animale. Il attendit le bon moment pour sortir de sa cachette et entrer dans le bâtiment. Une fois à l'intérieur, il fit très attention à rester dans les angles morts. Il vit alors arriver un marine dans sa direction. Il se cacha donc dans une poubelle. Très bonne idée... C'est alors que le marine en question jeta une pomme dans cette poubelle.
"Aïe !"
Aïe, en effet. Il venait de tout foutre en l'air, il s'était fait repérer... A présent, il fallait improviser et prier pour que la chance soit de son côté. Le marine se demanda d'où venait se bruit. Il regarda autour de lui et se rendit compte que cela provenait de la poubelle. Il se pencha, ouvrit le couvercle quand soudain, un autre marine supérieur à l'autre arriva et l'interpela.
"Ce n'est pas le moment pour faire les poubelles ! Il reste encore des blessés à évacuer."
"Bien monsieur !"
Il repartit en courant. Ouf, vraiment, quelle chance ! Sauvé par un marine, qui l'eut crut... Le lapin passa sa tête en dehors de la poubelle, regarda aux alentours et ne vit personne. Il était revenu sous sa forme hybride. Il sortit et se dirigea vers la salle où étaient entreposés les possessions des prisonniers. La porte était entrouverte. Il regarda par l'ouverture et ne vit personne. Il entra et vit tout de suite son énorme sac. Il était beige clair et plus grand que lui. Il faisait aussi beaucoup de bruit quand on essaye de le déplacer. Le lapin attrapa le sac et tira de toute ses forces pour l'emmener avec lui. Arrivé à la porte, il se retrouva bloqué. Comment les marines avaient-ils fait pour le rentrer par un si petit espace ?! Il tira de toute ses forces, jusqu'à ce que le sac passa enfin la porte. Sur le coup, le lapin lâcha le sac, fit quelques roulades en arrière et atterrit aux pieds d'un marine. Ce dernier baissa la tête et eut un moment de réflexion. Il fallait le temps que l'information arrive au cerveau, mais c'était aussi le cas de Lini. Et enfin:
"Alerte ! Il reste un prisonnier !"
Lini reprit son sac, passa en forme humaine pour faciliter le transport et courut. Sous cette forme, il était moins rapide, mais plus fort. Ça compensait. Il courut alors en faisant des zigzag dans toute la prison. Pour finir, il eut une dizaine de marines à ses trousses. On lui tirait dessus mais les balles le rataient ou allaient se loger dans le sac. Il les évitaient toutes de justesse. Il finit alors par arriver à la porte d'entrée. Il la referma violemment derrière lui, repassa en forme hybride et rentra dans son sac ! Les marines, quand ils ouvrirent la porte, ne virent plus que le sac et plus aucune trace du lapin. Ils se regroupèrent alors afin de trouver une solution. Ils se divisèrent alors en plusieurs groupes. L'un se dirigea vers la ville, l'autre rentra dans la prison, un troisième partit faire le tour extérieur de la prison et un dernier groupe resta là à scruter les environs. Lini pouvait tout voir par les trous qu'avaient laissés les balles dans le sac. Il attendit un peu, mais il finit par "glisser" en faisant s'entre-choquer les objets qu'il possédait. Les marines entendirent et pointèrent leurs armes vers le sac. Plus rien. L'un d'eux s'approcha pour ouvrir le sac, et c'est à ce moment là que le lapin sortit en bondissant. Sa tête heurta le nez du marine qui recula en criant de douleur et en saignant. Les autres, surpris, ne tirèrent pas tout de suite. Lini reprit sa forme humaine et prit la fuite avec le sac. On lui tira dessus mais il fini par semer les poursuivants. Arrivé en ville, tout le monde le regarda bizarrement. Il faut dire que sous sa forme actuelle, il ressemblait assez à un monstre. Il se dirigea vers le port quand soudain, il croisa le groupe de marines qui s'était dirigé en ville.
"Hé ! Voila le prisonnier évadé ! Attrapez-le !"
Les marines lui coururent après. A force, il avait l'habitude. Heureusement que son corps de lapin lui permettait de courir vite et pendant longtemps, sinon il se serait déjà fait attraper. Il vit alors un bateau marchand s'apprêter à quitter l'île. Des chariots entraient dans la cale et transportaient des fruits en direction d'une autre île. Il entra avec son sac dans l'un des chariots sans se faire voir. Les marines continuèrent de courir plus loin dans le port... Il reprit sa forme hybride et souffla un peu. Il sentit que le chariot était rentré. Il faisait sombre. Soudain, tout se mit à bouger. Le bateau était partit, il serait tranquille pour un moment...
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Dim 14 Nov - 2:14